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Syrie : Berlin soutient les frappes et appelle à une solution politique

Les États-Unis, la France-Bretagne et la France ont procédé à des frappes aériennes ciblées en Syrie © DPA/pa

Les États-Unis, la France-Bretagne et la France ont procédé à des frappes aériennes ciblées en Syrie dans la nuit de samedi en réaction au probable usage d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad contre la population de Douma (Syrie) le 7 avril dernier., © DPA/pa

16.04.2018 - Article

Le gouvernement allemand a exprimé son soutien aux frappes aériennes menées en Syrie par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Il espère maintenant un retour au dialogue.

À l’instar de l’Union européenne, Berlin a apporté son soutien aux frappes ciblées menées dans la nuit de samedi par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France en Syrie en réaction à l’usage probable d’armes chimiques par le régime syrien à Douma, près de Damas, le 7 avril dernier.

Angela Merkel : « Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français, en tant que membres du Conseil de sécurité de l’ONU, aient ainsi pris leurs responsabilités © DPA/pa
Angela Merkel : « Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français, en tant que membres du Conseil de sécurité de l’ONU, aient ainsi pris leurs responsabilités. Leur intervention militaire était nécessaire et appropriée pour […] mettre en garde le régime syrien contre de nouvelles violations » de l’interdiction de l’usage d’armes chimiques. © DPA/pa

« Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français ont, en tant que membres du Conseil de sécurité de l’ONU, pris leurs responsabilités« , a affirmé la chancelière Angela Merkel samedi dans un communiqué.  »Leur intervention militaire était nécessaire et appropriée […] ». Elle « avait pour objectif de réduire la capacité du régime syrien à utiliser des armes chimiques et de le dissuader de violer une nouvelle fois la convention sur l’interdiction » de ces armes.

Conseil de sécurité bloqué

« Le Conseil de sécurité des Nations unies est bloqué depuis des mois par l’attitude de la Russie sur la question syrienne, y compris quant à l’emploi d’armes chimiques« , a renchéri Heiko Maas, chef de la diplomatie allemande.  »Il n’était pas en mesure dans le cas présent de remplir ses fonctions. Dans cette situation, les frappes limitées contre des structures militaires du régime syrien par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis […] étaient un signal approprié et nécessaire ».

L’attaque chimique du 7 avril à Douma avait fait de nombreuses victimes parmi la population, y compris des femmes et des enfants. Le gouvernement l’avait immédiatement condamnée.

Maas : toutes les parties prenantes doivent revenir au dialogue

L’Allemagne appelle maintenant à un retour au dialogue pour tenter de trouver une solution au conflit, qui a fait des centaines de milliers de victimes depuis 2011. Ce conflit nous enseigne « que seule une solution politique apportera une paix durable », a expliqué M. Maas. « C’est pourquoi nous continuerons à soutenir de toutes nos forces le travail des Nations unies dans le cadre du processus de Genève. Le processus politique a besoin d’une nouvelle impulsion et de la volonté de toutes les parties prenantes de parvenir maintenant à des solutions. »

Le ministre allemand, qui participait ce lundi matin au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Luxembourg, a ajouté : « Sans la Russie, on ne pourra pas résoudre ce conflit ». Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, ancien ministre des Affaires étrangères, a même directement appelé les présidents américain et russe, Donald Trump et Vladimir Poutine, à « faire le premier pas ». « Bien entendu, rien n’est possible en fin de compte sans les voisins régionaux [de la Syrie], mais tout commence par les États-Unis et la Russie  », a-t-il estimé.

En attendant, l’Allemagne soutient une nouvelle résolution qu’Américains, Français et Britanniques viennent de présenter au Conseil de sécurité. Il y est notamment réclamé « un cessez-le-feu durable », « un accès humanitaire sans restriction », la possibilité de « procéder à des évacuations médicales » et la création d’un mécanisme d’enquête indépendant sur l’usage d’armes chimiques.


A.L.

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