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Sommet international du « G5 Sahel » à N’Djaména

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas lors de la conférence pour le Sahel

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas lors de la conférence pour le Sahel, © Felix Zahn/Photothek.net

17.02.2021 - Article

Un an après le sommet de Pau, les États du Sahel se réunissent à N’Djaména (Tchad) avec la participation virtuelle de leurs partenaires internationaux pour faire un point d’étape. Le futur développement de l’engagement civil est au centre des discussions.

Janvier 2020 : sommet de Pau

Attaques terroristes, effets du changement climatique ou encore grande pauvreté : la région du Sahel, dans le nord du continent africain, fait face à d’immenses défis. C’est pourquoi les chefs d’État et de gouvernement des cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) s’étaient réunis en janvier 2020 à Pau, dans le sud de la France, pour évoquer avec le Président Emmanuel Macron une situation qui s’était une nouvelle fois détériorée à l’époque. La lutte antiterroriste était alors au cœur des discussions. Les États du Sahel et la France avaient ensuite renforcé notamment leur coopération militaire.

Un an après : sommet de N’Djaména

Le chef de la diplomatie allemande participant au sommet par visioconférence
Le chef de la diplomatie allemande participant au sommet par visioconférence © Felix Zahn/Photothek

Un an après, les pays tirent le bilan du sommet de Pau. Le 15 février, les cinq pays du Sahel (le « G5 Sahel ») se sont tout d’abord réunis dans la capitale tchadienne. Leurs partenaires internationaux se sont joints au sommet, virtuellement pour la plupart, le 16 février. Outre Emmanuel Macron, le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères Josep Borrell et le Président du Conseil européen Charles Michel, l’ONU, l’Union Africaine et la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont également représentées. L’Allemagne est représentée à distance par son ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas.

Si l’on constate d’ores et déjà des progrès notables dans la lutte antiterroriste, il s’agit ici surtout de continuer à augmenter les efforts dans le domaine civil : renforcer la présence de l’État par son administration, ses forces de police et sa justice et déployer les services de base aux populations – nourriture, eau, éducation et santé.

Comme l’a souligné Heiko Maas lors de la conférence :

La sécurité, la stabilité et le développement demeurent nos objectifs communs pour le Sahel. Dans cette situation, les États du G5 Sahel devraient poursuivre leurs efforts dans deux directions : des forces de sécurité solides qui rétablissent et maintiennent la sécurité, mais aussi des services publics efficaces pour les populations, notamment dans les zones fragiles.

Un engagement global pour l’Allemagne

Le Sahel est crucial pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest et pour la sécurité en Europe. C’est pourquoi cette région est aussi prioritaire pour la politique étrangère, de sécurité et de développement de l’Allemagne, politique dans laquelle le pays adopte une approche globale. 1500 militaires soutiennent ainsi la mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et la mission de formation de l’UE (EUTM) au Mali, la MINUSMA étant la plus importante intervention à l’étranger de la Bundeswehr. L’Allemagne apporte en outre une assistance humanitaire dans la région, appuie les dispositifs de stabilisation et travaille avec les pays du Sahel dans le cadre de la coopération au développement.


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