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Matthias Maurer, un Sarrois dans l’espace

L’astronaute allemand Matthias Maurer (ESA) doit rejoindre la station spatiale internationale (ISS) à la fin octobre

L’astronaute allemand Matthias Maurer (ESA) doit rejoindre la station spatiale internationale (ISS) à la fin octobre, © picture alliance/dpa | Rolf Vennenbernd

10.09.2021 - Article

Il a reçu hier avec Thomas Pesquet et de l’Agence spatiale européenne (ESA) le Grand Prix Franco-Allemand des Médias. Mais l’astronaute allemand Matthias Maurer n’est pas au bout de ses aventures. Fin octobre, il rejoindra la Station spatiale internationale.

Ils sont collègues et amis dans la vie. Le Français Thomas Pesquet et l’Allemand Matthias Maurer ont reçu hier, aux côtés de l’Agence spatiale européenne (ESA) pour laquelle ils travaillent tous les deux, le Grand Prix Franco-Allemand des Médias. Cette distinction prestigieuse rend hommage à leur travail scientifique et à leur coopération avec les médias. Mais elle honore aussi l’esprit de coopération franco-allemand qui les unit.

L’espace est, en effet, un domaine important de la coopération européenne. Matthias Maurer, qui est originaire de Sarre, le sait mieux que quiconque. « Moi qui suis Sarrois, j’ai toujours eu des liens étroits avec nos voisins français », dit-il. Signe de cette symbiose, il décollera fin octobre pour la Station spatiale internationale (ISS), peu avant le retour de Thomas Pesquet. « Partir bientôt rejoindre mon ami et collègue Thomas dans l’espace est donc pour moi le summum du franco-allemand ! », commente-il.

Baptême du ciel

Contrairement à son collègue français, toutefois, Matthias Maurer ne s’envolera pas en terrain connu. À 51 ans, il effectuera son baptême à bord de l’ISS. C’est pour lui le rêve de toute une vie qui se réalise. Il en a déjà des étoiles dans les yeux. « Une mission dans l’espace n’est pas quelque chose de facile », dit-il. « Une grande partie de ma force mentale vient de l’enthousiasme que m’inspire ce qui m’attend ». À commencer par le décollage qui promet une accélération à 28 000 km/h en moins de dix minutes. Puis le premier tour effectué autour de la Terre en 90 minutes…

L’astronaute allemand Matthias Maurer (ESA) a reçu hier le Grand Prix Franco-Allemand des Médias aux côtés du Français Thomas Pesquet et de l’Agence Spatiale européenne (ESA)
Der Astronaut Matthias Maurer sitzt in einem Trainingsmodul einer Sojus Kapsel im Europäischen Astronautenzentrum (EAC) auf dem Gelände der ESA. © picture alliance/dpa | Felix Hörhager
Matthias Maurer ne partira pas à bord de la fusée Soyouz, mais à bord de la fusée Space X « Crew Dragon  », qui décollera depuis la Floride. Une fois à bord de l’ISS, le docteur en sciences des matériaux ne s’ennuiera pas. Il participera en l’espace de six mois à une centaine d’expériences scientifiques, dont 36 gérées par l’Allemagne. Celles-ci toucheront à des domaines aussi variés que la physique fondamentale et la physique appliquée, la biologie, la médecine, l’intelligence artificielle, l’observation de la Terre, la science des matériaux et les sciences de la vie. L’astronaute se frotte les mains. « J’espère que les résultats de ces expériences apporteront des progrès à notre vie quotidienne dans l’espace, mais aussi sur Terre », dit-il. En tant qu’expert, il se réjouit tout particulièrement des tests qui seront réalisés dans le domaine des matériaux.

Astronaute de l’ESA depuis 2015, Matthias Maurer sera le 12e Allemand à voler dans l’espace et le 4e à résider à bord de l’ISS. La mission à laquelle il participe a été baptisée « Cosmic Kiss ». Pourquoi ce nom ? Il s’agit en quelque sorte d’une déclaration d’amour à l’univers, et à la station spatiale qui crée un lien entre l’humanité et le cosmos, explique le Centre aérospatial allemand (DLR). Mais ce nom symbolise aussi l’importance de la notion de partenariat dans l’exploration de l’univers, ainsi que le caractère essentiel du respect de la Terre. Le logo, quant à lui, est inspiré du Disque de Nebra, la plus ancienne représentation du cosmos, découverte en Allemagne en 1999.

A.L.

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