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Vivre l’amitié franco-allemande – Visite à Paris de la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock a participé au Conseil des ministres le 10 mai à Paris

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock a participé au Conseil des ministres le 10 mai à Paris, © Thomas Trutschel/photothek.de

09.05.2023 - Article

Le 9 mai est la Journée de l’Europe. Où la ministre des Affaires étrangères devait-elle se rendre ce jour-là, sinon chez nos amis et partenaires les plus proches à Paris ?

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rendra dans la capitale française pour une visite de deux jours, les mardi 9 et mercredi 10 mai. Son programme prévoit des échanges approfondis avec son homologue Catherine Colonna ainsi qu’une participation au conseil des ministres français. La ministre rencontrera également le président Emmanuel Macron pour un entretien.

Récemment encore, en janvier, le gouvernement fédéral avait été invité à Paris pour un conseil des ministres franco-allemand. La ministre Annalena Baerbock inscrit son déplacement dans le prolongement de cette rencontre. La participation à des réunions conjointes est, il est vrai, une tradition dans les relations franco-allemandes : en 2019, dans le Traité d’Aix-la-Chapelle, l’Allemagne et la France ont décidé que leurs ministres participeraient régulièrement au conseil des ministres du pays partenaire. Des décennies d’amitié et la confiance mutuelle entre nos pays sont en effet un fondement essentiel d’une Europe prête pour l’avenir.

Pour une Union européenne forte

La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue française Catherine Colonna hier à Paris
La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue française Catherine Colonna hier à Paris © Thomas Trutschel/photothek.de

L’Union européenne s’est révélée, précisément au cours de cette dernière année, plus forte et plus unie que ce que beaucoup auraient attendu d’elle. La lenteur des processus de décision à Bruxelles est toutefois apparue avec évidence elle aussi. C’est pourquoi les entretiens qu’aura la ministre fédérale Annalena Baerbock auront aussi pour objet la manière dont l’UE peut améliorer sa capacité d’action et se préparer à de futurs élargissements. Une prise de décision plus rapide et plus efficace à Bruxelles est indispensable pour cela, justement dans la politique étrangère et de sécurité commune. Avec la France et sept autres États membres de l’UE, l’Allemagne a créé un « Groupe des amis » soutenant la prise de décision à la majorité qualifiée au Conseil.

Lors du conseil des ministres français auquel participera la cheffe de la diplomatie allemande demain, il sera également question du soutien aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens dans leur combat pour la liberté et pour une paix juste. L’attitude de l’Europe vis-à-vis de la Chine et une concertation franco-allemande pour la résilience, la force et la compétitivité de l’UE sont également à l’ordre du jour.

Évacuation conjointe depuis le Soudan : c’est dans le besoin que l’on reconnaît les vrais amis

La coopération et la coordination bien établies entre l’Allemagne et la France ont fait forte impression, tout récemment, lors de la mission d’évacuation hors du Soudan. L’Allemagne et la France ont travaillé main dans la main durant ces opérations dangereuses et ont assuré en étroite coordination des vols d’évacuation de ressortissantes et ressortissants allemands, français ou autres, afin qu’ils puissent être rapatriés en toute sécurité, sans qu’il importe que ce soit à Berlin ou à Brest. La ministre Baerbock adressera ses remerciements à ses collègues français pour cette confiance et pour ce travail d’équipe.

Au terme de cette visite de deux jours à Paris, la ministre des Affaires étrangères et son homologue française se retrouveront cette semaine encore pour la réunion en format « trèfle » à Berlin et pour la réunion Gymnich à Stockholm. Elles auront donc passé ensemble quatre jours de travail sur cinq. On peut bien le dire : « C’est de l’amitié franco-allemande vécue ! »

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