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Le Traité de l’Élysée
Célébration en 2013 du 50e anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée, © picture alliance / dpa | Lionel Vadam
Le traité de l’Élysée, signé le 22 janvier 1963 par le chancelier Konrad Adenauer et le général de Gaulle, a scellé officiellement la réconciliation entre la France et l’Allemagne. Il a ouvert une ère de coopération sans précédent entre les deux pays.
Histoire
Le traité sur la coopération franco-allemande (dit traité de l’Élysée) est l’aboutissement d’efforts engagés dès le début des années 1950. Les pionniers du rapprochement franco-allemand ont tiré des leçons de l’histoire : trois guerres destructrices avaient opposé la France et l’Allemagne en 70 ans.
Le traité de l’Élysée a été le point de départ d’une intense coopération et de liens d’amitié entre les deux pays. La relation franco-allemande s’étend aujourd’hui à tous les domaines. Elle a atteint une densité unique au monde. Elle est également le moteur de l’intégration européenne.
Aujourd’hui, cette réconciliation historique entre les « ennemis héréditaires » fait figure de modèle à travers le monde.
Contenu
Le traité de l’Élysée a institué une concertation politique régulière à tous les niveaux (chefs d’État et de gouvernement, ministres, hauts fonctionnaires, chefs d’État-major des armées, responsables de la politique de la jeunesse, de la famille et de la culture) entre la France et l’Allemagne.
Ses signataires soulignaient dans une déclaration conjointe qu’un « renforcement de la coopération entre les deux pays constitu[ait]une étape indispensable sur la voie d’une Europe unie, qui est le but des deux peuples. »
Par ailleurs, ils appelaient la jeunesse à jouer « un rôle déterminant dans la consolidation de l’amitié franco-allemande ». L’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) sera créé le 5 juillet 1963 pour que les jeunes des deux pays se rencontrent et apprennent à se connaître.
Mis en œuvre et prolongements
Le traité de l’Élysée a posé un cadre essentiel au développement de la coopération franco-allemande : celui d’un dialogue constructif et constant à tous les niveaux, du sommet de l’État à la base de l’administration.
Au fil des décennies, de nombreuses instances franco-allemandes ont vu le jour : Conseil de défense et de sécurité, Conseil économique et financier, Conseil pour l’environnement, Conseil culturel, Secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande, etc.
Cette concertation systématique a créé des habitudes, noué des liens et permis de concilier les approches. Abordant bien souvent les problèmes sous des angles différents, voire opposés, les Français et les Allemands ont, en effet, su faire de leur complémentarité un atout. Contraints de sortir de leur logique pour envisager celle de l’autre, ils savent trouver des compromis fédérateurs qui entraînent dans leur sillage de nombreux partenaires européens.
Ainsi, tous les grands chantiers européens (création de l’UE, euro, élargissement à l’Est, traité de Lisbonne, paquet énergie-climat) ont été lancés sur la base d’une proposition ou d’un compromis franco-allemand.
Enfin, le traité de l’Élysée a permis à l’amitié de se développer entre les peuples allemand et français. Cette amitié est portée par la société toute entière et se nourrit d’échanges permanents entre les jeunes, entre les chercheurs, entre les artistes, entre les simples citoyens et bien sûr entre les entreprises.
Le traité de l’Élysée incarne ainsi la victoire de la paix.
Autres contenus
La « Journée franco-allemande » met à l’honneur plus de 60 ans d’amitié et de coopération entre la France et l’Allemagne.