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Le numérique à l’ordre du jour de l’Assemblée parlementaire franco-allemande

Les présidentes de l'Assemblée Nationale et du Bundestag, Yaël Braun-Pivet (g.) et Julia Klöckner (dr.), lundi 1er décembre, à Berlin, lors de la 12e Assemblée parlementaire franco-allemande.

Les présidentes de l'Assemblée Nationale et du Bundestag, Yaël Braun-Pivet (g.) et Julia Klöckner (dr.), lundi 1er décembre, à Berlin, lors de la 12e Assemblée parlementaire franco-allemande. © picture alliance/dpa | Soeren Stache

04.12.2025 - Article

L’Assemblée parlementaire franco-allemande s’est réunie lundi à Berlin. Ses membres ont auditionné les ministres en charge du numérique, Dorothee Bär et Anne Le Hénanff. Ils ont aussi fait le bilan du traité d’Aix-la-Chapelle et récompensé des initiatives de la société civile.

Aujourd’hui, l’axe Paris-Berlin passe aussi par les Parlements. Lundi 1er décembre, Berlin accueillait la 12e session de l’Assemblée parlementaire franco-allemande (APFA). Sous la présidence de Julia Klöckner et Yaël Braun-Pivet, présidentes du Bundestag et de l’Assemblée nationale, ses cent membres (50 Allemands, 50 Français) ont débattu de la souveraineté numérique, un sujet stratégique sur lequel règne une bonne entente bilatérale. À l’ordre du jour figuraient également le bilan de l’application du traité d’Aix-la-Chapelle, signé en 2019, et la remise du Prix parlementaire franco-allemand.

Main dans la main sur la souveraineté numérique

L’APFA a auditionné la ministre allemande de la Recherche, de la Technologie et de l’Espace, Dorothee Bär, et son homologue française Anne Le Hénanff, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique. La France et l’Allemagne travaillent main dans la main sur le dossier stratégique de la souveraineté numérique. Le Sommet de Berlin sur la souveraineté numérique européenne l’a encore montré tout récemment.

La coopération étroite entre Paris et Berlin sur le numérique génère des synergies et contribue à une Europe plus forte, a plaidé Dorothee Bär. Elle est fondamentale, a renchéri la ministre française. Selon Anne Le Hénanff, l’amitié franco-allemande « est décisive pour faire en sorte que la philosophie de l’Union européenne (UE) porte ses fruits ».

Le traité d’Aix-la-Chapelle, un bilan contrasté

Les députés Brigitte Klinkert et Andreas Jung, co-présidents du bureau de l’ APFA, ont ensuite présenté un rapport sur l’application du traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle. Il fêtera ses sept ans le 22 janvier prochain. Le bilan est contrasté, a constaté Mme Klinkert. Le traité a apporté des progrès dans de nombreux domaines, mais il reste beaucoup de travail.

M. Jung a parlé d’un bilan « en demi-teinte ». À l’actif de la coopération bilatérale, il a cité le travail sur la souveraineté numérique. Mais le projet de code franco-allemand du droit économique « n’a pas dépassé le stade embryonnaire ». Et l’apprentissage de la langue du pays voisin enregistre plutôt des reculs que des avancées.

« Si les Allemands n’apprennent plus le français, et si les Français n’apprennent plus l’allemand, notre relation s’affadit. [La langue] est la base de la vitalité, de l’ampleur et de la diversité de nos échanges », a souligné le député allemand, qui voit dans le rapport est un bilan autant qu’une invitation à l’action.

Le moteur franco-allemand fonctionne

Visite du marché de Noël sur le Gendarmenmarkt, à Berlin, après la session de l'Asssemblée parlementaire franco-allemande.
Visite du marché de Noël sur le Gendarmenmarkt, à Berlin, après la session de l'Asssemblée parlementaire franco-allemande. © picture alliance/dpa | Soeren Stache

Dans l’enceinte parlementaire, la coopération franco-allemande fonctionne en tout cas avec vigueur. L’ APFA a adopté deux motions pour le renforcement de la coopération bilatérale : l’une contre l’antisémitisme, l’autre sur un traité international contre la pollution plastique.

Énergie, commerce, industrie, défense numérique, Ukraine, Moyen-Orient sont autant de sujets dont elle a débattu récemment. L’Allemagne et la France montrent que « le moteur franco-allemand ne toussote pas » durant cette période marquée par la polarisation et les menaces envers l’État de droit, a souligné Yaël Braun-Pivet.

Pour Julia Klöckner, l’ APFA révèle ce que peuvent être le contrôle parlementaire et l'initiative transfrontaliers. C’est une particularité précieuse à l’heure où l’ordre de paix et les valeurs se voient ébranlés. « Le monde ne nous attend pas. Si nous n'agissons pas, d'autres le feront », a mis en garde la présidente du Bundestag.

Avant de se quitter Julia Klöckner et Yaël Braun-Pivet ont décerné le Prix parlementaire franco-allemand. Il récompense deux initiatives de la société civile qui contribuent à une meilleure compréhension entre la France et l’Allemagne.

Les lauréats sont le programme Artefaktory Zukunst, qui organise des ateliers d’art bilingues pour les jeunes de 12 à 18 ans, et le projet Sport Pin Oberrhein, qui organise des compétitions sportives amateurs réunissant des Allemands, des Français et des Suisses. Le Prix parlementaire franco-allemand est doté de 20 000 euros au total.

A.L.

En savoir plus :

Bundestag : 12e session de l'APFA
Bundestag : bilan du traité d'Aix-la-Chapelle
Bundestag : Prix parlementaire franco-allemand

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