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Les Unions chrétiennes et le SPD s’accordent sur un contrat de coalition

Présentation à la presse mercredi 9 avril de l’accord de coalition signé entre les Unions chrétiennes (CDU/CSU) et le Parti social-démocrate (SPD). Au premier rang, de g. à dr. : Markus Söder, ministre-président de la Bavière et président de la CSU, Friedrich Merz, président de la CDU et candidat à la chancellerie, Lars Klingbeil, co-président du SPD et président de son groupe parlementaire, et Saskia Esken, co-présidente du SPD., © picture alliance/dpa | Kay Nietfeld
Fumée blanche à Berlin : 45 jours après les élections, les Unions chrétiennes (CDU/ CSU) et le Parti social-démocrate (SPD) ont trouvé un accord de coalition. « L’Allemagne va avoir un gouvernement fort et capable d’agir », a annoncé Friedrich Merz, candidat à la chancellerie.
L’Allemagne a franchi cette semaine un grand pas vers la formation d’une Grande coalition associant le centre-droit chrétien-démocrate et le centre-gauche social-démocrate (SPD). Un mois et demi après les élections législatives, les Unions chrétiennes (CDU/CSU) et le SPD se sont accordés à Berlin sur un contrat de gouvernement pour les quatre prochaines années.
« Un signal fort à l’adresse de nos partenaires européens »
« L’Allemagne va avoir un gouvernement fort et capable d’agir », a assuré Friedrich Merz, président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et candidat à la succession d’Olaf Scholz à la chancellerie. Cet accord « est un signal très fort et très clair aux citoyennes et aux citoyens de notre pays. C’est aussi un signal fort à l’adresse de nos partenaires européens. »
L’accord de 144 pages s’intitule « Responsabilité pour l’Allemagne » (« Verantwortung für Deutschland »). Ses signataires ont pour objectif de faire repartir le pays de l’avant. Ils se fixent trois grandes priorités : les responsabilités sur la scène internationale, la relance de la compétitivité et de la croissance économique et la politique migratoire.
Le contexte international évolue et « les incertitudes économiques augmentent énormément », a analysé M. Merz. La future coalition entend « contribuer à façonner le changement dans le monde au profit de l’Allemagne ». Elle « entreprendra des réformes et investira pour maintenir la stabilité de l’Allemagne, la rendre plus sûre et plus forte ». Selon le probable futur chancelier, « l’Europe aussi peut compter sur l’Allemagne. »
Les principales mesures annoncées concernent l’allègement de la fiscalité et de la bureaucratie sur les particuliers et les entreprises, la modernisation de l’Etat, des incitations au travail, la stabilisation du niveau des retraites, la réorganisation de la politique migratoire, l’augmentation des dépenses de défense et la mise en place d’un nouveau service militaire basé sur le volontariat ( voir notre article : « Que contient le contrat de coalition entre la CDU, la CSU et le SPD ? » ).
Un chrétien-démocrate aux Affaires étrangères, une première depuis les années 1960
Le gouvernement comprendra 17 portefeuilles. Sept d’entre eux, en plus de la fonction de chancelier, iront à la CDU : les Affaires étrangères, l’Economie et l’énergie, l’Education, la Santé, les Transports, la Numérisation, le ministère de la chancellerie. Fait notable, il faut remonter au milieu des années 1960 pour trouver un ministre des Affaires étrangères issu de la CDU.
Le SPD occupera sept ministères : les Finances, la Défense, la Justice, le Travail et les affaires sociales, l’Environnement et le climat, la Coopération économique, ainsi que le Logement et la construction. La CSU, sœur bavaroise de la CDU, a obtenu trois ministères : l’Intérieur, l’Agriculture, ainsi que la Recherche, la technologie et l’espace.
Les noms des ministres ne seront connus qu’après l’élection du chancelier par le Bundestag. Celle-ci doit avoir lieu la semaine du 5 mai.
D’ici là, les trois partis doivent ratifier le contrat de coalition. C’est déjà chose faite pour la CSU. La CDU réunira son comité fédéral le 28 avril. Et le SPD procèdera du 15 au 29 avril à une consultation en ligne de ses 358 000 militants.
A.L.